Le contexte
La recherche en oncologie a fortement évolué ces dernières années, permettant de mieux comprendre et guérir un certain nombre de cancers. Toutefois, les besoins en développement de nouvelles stratégies thérapeutiques (chimiothérapie, thérapie ciblée, immuno-modulateurs) restent cruciaux, notamment pour faire face aux phénomènes de résistance observés chez les patients. Les efforts de la recherche doivent donc se poursuivre plus que jamais.
Pour répondre à cette problématique à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la structuration des équipes régionales de recherche dans le champ du drug discovery constitue une opportunité fondamentale pour imaginer les traitements de demain.
D2-ONCO est un réseau collaboratif dédié aux travaux de drug discovery en oncologie qui a pour objectif de promouvoir les expertises et compétences présentes en Auvergne-Rhône-Alpes et actives dans le développement de molécules thérapeutiques, faciliter le continuum entre la découverte de cibles biologiques et l’élaboration d’agents anticancéreux, et favoriser l’émergence et la réalisation de projets scientifiques innovants.
Les missions
Dans cette optique, le réseau D2-ONCO a pour vocation de :
- Recenser les équipes de recherche et les plateformes technologiques impliquées dans la chaîne de valeur du drug discovery en oncologie, en Auvergne-Rhône-Alpes
- Organiser/favoriser l’organisation de manifestations scientifiques
- Favoriser la mise en place de collaborations entre biologistes et acteurs du drug discovery
- Apporter un appui méthodologique pour la validation de cibles thérapeutiques
- Valoriser les projets en développement et créer des interfaces avec le secteur privé
- Informer sur les opportunités de financement
Le bureau
Un bureau composé de 3 membres assure l’animation du réseau :
Dr Emmanuelle Soleilhac est ingénieure de recherche à la plateforme Screening for BioActive Molecules (CMBA) au CEA Grenoble. Elle est responsable de l’activité de criblage à haut contenu et de la mise en place d’une bibliothèque d’essais cellulaires internes pour l’analyse d’un large éventail de phénotypes à l’aide de microscopes automatisés et de l’analyse d’images. Dans le cadre de l’activité collaborative de la plateforme, des essais personnalisés sont également mis en place pour répondre aux besoins spécifiques de chaque collaborateur.
En 2000, à l’Institut pour l’Avancée des Biosciences de Grenoble, elle a effectué un doctorat en biologie cellulaire sur le thème : étude du rôle de l’ICAM-1 dans la transmigration des neutrophiles dans la réponse inflammatoire. En 2001, elle a rejoint l’équipe du Dr. L. Lafanechère dans le laboratoire Cytosquelette du CEA Grenoble pour un poste post-doctoral où elle a contribué au développement d’une plateforme HTS académique spécialisée dans le criblage cellulaire de petites molécules chimiques (plateforme CMBA) et à la découverte de molécules bioactives régulant la dynamique des microtubules par criblage de composés chimiques.
Giovanna Lollo est professeure associée à la Faculté de Pharmacie-ISPB de l’Université Claude Bernard Lyon 1. Elle mène une activité de recherche aux frontières de la technologie pharmaceutique, de la chimie physique, de la science des matériaux et de la biologie au sein du LAGEPP UMR CNRS 5007.
Elle a obtenu son diplôme de pharmacienne en 2007 à l’Université de Naples Federico II (Italie), ainsi que le diplôme de pharmacienne hospitalière à la même université. En 2012, sous la direction du professeur M.J. Alonso à l’Université de Santiago de Compostela (Espagne), elle a obtenu un doctorat en technologie pharmaceutique avec une thèse : « Nanocapsules de polyaminoacides comme systèmes d’administration de médicaments antitumoraux ».
Elle a ensuite rejoint le laboratoire MINT dirigé par J.P. Benoit à l’Université d’Angers (France) où elle a travaillé comme chercheure en post-doc pour développer de nouvelles approches immuno-chimiothérapeutiques pour vaincre le cancer. Actuellement, l’activité du Dr Lollo englobe une approche multidisciplinaire pour le développement et la caractérisation physico-chimique de nanosystèmes originaux chargés de petits médicaments ou d’acides nucléiques. Le défi consiste à surmonter les barrières biologiques et à atteindre la cible tout en minimisant les effets secondaires. L’efficacité de cette stratégie a été démontrée dans différents domaines thérapeutiques tels que les maladies auto-immunes, l’oncologie et, plus récemment, les maladies musculaires.
Le Dr Ayhan KOCER est professeur associé à l’Université Clermont-Auvergne dans le département de biologie. Il mène ses projets de recherche à l’Institut de « Génétique, Reproduction et Développement- iGReD », INSERM-CNRS.
En 2008, il a obtenu son doctorat de l’Université de Versailles Saint Quentin « UVSQ » (France). En 2008, il a rejoint le groupe de Ian Adam au Medical Council Research à Edinburgh pour étudier la différenciation des cellules germinales. En 2009, il a obtenu un poste permanent à l’Université Clermont Auvergne et à l’iGRED pour travailler sur l’impact du stress oxydatif sur la chromatine et l’épigénétique des cellules germinales jusqu’en 2019, puis il a rejoint les équipes NUREP à l’iGRED pour travailler sur le cancer avancé de la prostate. Actuellement, son activité englobe des approches multidisciplinaires (Drug Design, organoïde…) en collaborant avec la Pr Sylvie Ducki de l’Institut de Chimie de Clermont-Ferrand-ICCF pour développer une nouvelle stratégie thérapeutique en oncologie.